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Poésies


Sur cette page, vous trouverez une sélection de poèmes.

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52 Chien et chat

Par Marc Rugani

CHIEN ET CHAT
 
Sur la plage je l’ai croisée
Marchant sur le sable mouillé
Nonchalamment ;
La dame était fort belle à regarder ;
Vêtue élégamment,
Elle s’accompagnait d’un petit chien au pelage blanc
Qui vint me renifler
Effrontément.
 
Il avait comme les caniches le poil frisé
-C’en était un sûrement-
Qui aurait dû être tout blanc,
Mais il était mouillé
Avec beaucoup de sable dedans.
 
J’ai dit à sa maîtresse en souriant :
« Il vous faudra ce soir bien le rincer !»
Mais je ne sais pourquoi en lui parlant
A autre chose j’ai pensé ;
Je n’aurais dû, sûrement
Mais c’est ainsi, c’est arrivé
On n’est pas toujours maître du cours de sa pensée.
 
Association d’idées
Voir l’un peut à une autre faire rêver ;
En lui faisant mimi et le flattant
Le chien à la chatte de sa maîtresse m’a fait penser.
Rien de plus aisé
Chien, chat, minou, minette étant peu différents
Tous deux des animaux à poils, l’un aboyant
Parfois bien bruyamment, l’autre miaulant,
De compagnie aimant être caressés.
 
La maîtresse étant fort brune, sa petite chatte probablement
Devait l’être pareillement
A moins que- je l’ai imaginé-
De par sa fantaisie elle l’ait colorée tout autrement :
Blonde, ou rousse, ou tachetée
Ou même multicolore ; j’ai trouvé mes idées
Fantasques, incongrues assurément et déplacées
Et de les avoir je m’en suis reproché.
 
Heureusement
De mes songeries je n’ai rien dévoilé
La dame s’en serait offusquée
Probablement scandalisée 
Qui n’a vu en moi qu’un homme souriant
Parlant aimablement, mais pas pensant !
Qui sait, peut-être qu’en me voyant
Elle m’a aussi imaginé
Phantasmes débridés
Satire libidineux en différents positionnements
Et dans le stupre fourvoyé !
 
Ayant ainsi un moment bavardé
Sur tout et rien, nos animaux très familiers
Les chiens, les chats- j’ai même osé parler
Des chattes- le temps plaisant de la  soirée
Et de notre promenade l’agrément
Nous nous sommes quittés bien gentiment
Chacun de son côté
Heureux de notre rencontre et de l’instant passé.
 
Mais je n’ai pu m’en empêché
Après cinq ou six pas il m’a fallu me retourner
Elle marchait comme avant sur le sable mouillé
Avec non loin son petit chien pas blanc
Jappant, sautant, jouant
Qu’elle appelait de temps en temps.
Encore une fois le chien m’a fait penser
Ah, l’animal ! à la chatte de la belle dame, bien drôle d’idée
Décidément !